Le constructeur automobile japonais craint de perdre son emprise sur l’Alliance.
L’arrestation du chef de l’alliance et maillon essentiel de l’Alliance, Carlos Ghosn, n’a pas dissuadé le gouvernement français de s’associer de manière permanente à Renault et à Nissan Motor afin de renforcer son influence sur les deux constructeurs.
Le journal Le Figaro a annoncé ce lundi 21 janvier que Renault organiserait une réunion du conseil d’administration dès cette semaine afin de déterminer sa nouvelle direction.
Le gouvernement français – qui détient environ 15% du capital de Renault – est à la recherche du successeur de Carlos Ghosn au poste de PDG, évoquant la possibilité que ce nouveau chef ait pour mission d’effectuer une fusion entre Renault et Nissan.
Paris a récemment envoyé une délégation informer Tokyo de son intention de réunir les deux constructeurs automobiles sous la tutelle d’une société de portefeuille.
Idée fixe
L’Etat français cherche depuis longtemps à lier les deux constructeurs irrévocablement. Renault, qui détient 43,4% du capital de Nissan, tire une grande partie de ses revenus du versement d’importantes dividendes de son partenaire et dépend de la technologie de Nissan dans des domaines tels que les véhicules électriques. Les voitures Nissan sont d’un autre côté produites dans les usines Renault en France, créant des emplois dans un pays souffrant d’un taux de chômage élevé.
Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, aurait demandé à rencontrer son homologue japonais, Hiroshige Seko. Il espère pouvoir le faire lors de la réunion du Forum économique mondial qui se tiendra cette semaine à Davos, en Suisse, et à laquelle Seko participera, même si des problèmes de calendrier risquent de compliquer les choses.