Sous un ciel bleu éclatant, par une journée exceptionnellement chaude en février, plusieurs centaines d’étudiants du secondaire et d’universitaires ont manqué les cours pour manifester devant le ministère français de l’Environnement à Paris.
« Regarde ta Rolex, c’est l’heure de la révolte », pouvait-on lire sur la pancarte brandie par Pauline, 15 ans, qui n’en n’est pas à sa première manifestation. Elle a démarré lors d’une marche pour les droits des femmes et prévoit de continuer à manifester pour une action climatique au cours des prochaines semaines.
« J’espère que le Parlement français réalise ce que veulent tous les Français : respecter leurs engagements en matière d’accord sur le climat », a-t-elle déclaré.
Au cœur de la manifestation, il y a une profonde déception devant l’échec de la France à respecter ses engagements dans le cadre de divers accords sur le climat et les manifestants n’adhèrent pas au discours sur la stimulation de l’économie.
« Nous voulons que le changement climatique soit pris en compte. Bien sûr, l’économie est importante et fait prospérer un pays. Mais pour avoir un pays, il faut une planète. Et si nous le détruisons, il n’y aura plus d’économie », a déclaré Zelia, une élève du secondaire.
Luke Schilling, étudiant à l’université, veut de l’action. « La vérité est que tous les outils juridiques existent déjà, a-t-il déclaré. Ce que nous voulons, c’est qu’ils soient appliqués de manière concrète. C’est très bien d’organiser un Sommet One Planet en France pour montrer que nous sommes des leaders sur la scène internationale, mais si nous ne respectons pas nos propres engagements, alors à quoi ça sert ? »
Il s’agit de la première représentation significative d’étudiants français pour le mouvement #FridaysForFuture qui a pris son envol ces dernières semaines.
Ce grand mouvement a débuté en août avec les manifestations hebdomadaires de la Suédoise Greta Thunberg devant le Parlement de son pays. Elle a inspiré des dizaines de milliers d’étudiants en Suède, en Australie, en Allemagne et en Belgique, entre autres.