Le déficit budgétaire de la France a atteint son plus bas niveau en douze ans, à savoir 2,5% en 2018, malgré une baisse plus forte que prévu de la croissance et du pouvoir d’achat, a déclaré ce mardi 26 mars l’Insee.
Des prévisions de croissance revues à la hausse
Le déficit annoncé est inférieur aux prévisions du gouvernement (2,6%), ce dernier est apparu lorsque l’Insee a révisé à la hausse l’écart entre les dépenses et les recettes pour 2017 à 2,8% du PIB, contre une précédente estimation de 2,6%.
« En stabilisant la dette publique et en ramenant notre déficit à 2,5%, soit plus que prévu, nous avons mis fin en 2018 à la dérive constante de nos finances publiques depuis plus de 10 ans », a déclaré sur Twitter le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire.
« Nous poursuivrons le recouvrement de nos comptes tout en continuant à réduire les impôts ! », a-t-il ajouté.
L’Insee a quant à elle revu à la hausse ses prévisions de croissance pour 2018, passant de 1,5% à 1,6%, en baisse par rapport à 2,3% un an plus tôt.
Mais l’agence de statistiques a noté que le pouvoir d’achat des ménages – le principal sujet à l’origine des manifestations des gilets jaunes depuis la mi-novembre – avait diminué en 2018.
À son arrivée au pouvoir en 2017, le président Emmanuel Macron a immédiatement décidé de réduire le déficit pour le rendre conforme à la limite des 3% du PIB imposée par l’Union européenne, que la deuxième plus grande économie de la zone euro avait constamment dépassé pendant une décennie.