Les syndicats appellent à la grève contre les 120 000 suppressions d’emplois prévus dans la fonction publique sur trois ans.
Le gouvernement du président Emmanuel Macron a lancé une « modernisation en profondeur » de la fonction publique française, forte de 5,5 millions de personnes, cette réforme vise à réduire les coûts en supprimant 120 000 postes au cours des trois prochaines années.
Après plus d’un an de négociations, le gouvernement a approuvé un projet de loi sur la fonction publique – la dernière réforme du président visant à libéraliser l’économie française et à réduire les dépenses de l’État – à l’issue de sa réunion hebdomadaire ce mercredi 27 mars.
Olivier Dussopt, Premier ministre responsable de la fonction publique, a déclaré que l’objectif était de faire adopter la loi au parlement d’ici l’été et de l’appliquer dès le début de l’année prochaine.
Sept syndicats français ont appelé à une journée de grève le 9 mai pour protester contre la réforme qui, selon eux, affaiblit les droits des travailleurs et l’indépendance des fonctionnaires et les rapproche davantage des employés du secteur privé.
Selon le gouvernement, la nouvelle loi devrait rendre le statut de fonctionnaire plus flexible face aux besoins changeants des citoyens français, permettre aux fonctionnaires de se déplacer plus facilement vers et depuis des emplois du secteur privé, et économiser de l’argent en réduisant le nombre de ceux qui bénéficient de dispositions spéciales permettant un emploi de moins de 35 heures par semaine.
« C’est une réforme importante pour des raisons à la fois politiques et économiques », a déclaré Luc Rouban, chercheur au CNRS et à Sciences Po, dont l’un des objectifs principaux est d’insérer une « boîte à outils libérale » dans la fonction publique pour la rendre plus flexible.
