Les régulateurs de l’énergie français et irlandais ont donné leur feu vert pour le financement d’ une liaison électrique bilatérale de 700 mégawatts dont la mise en service est prévue pour 2026.
La CRE, l’autorité de régulation française, assumera 35% des coûts estimés à 930 millions d’euros de l’interconnecteur sous-marin.
Au moins 60% de l’investissement devrait provenir de subventions de l’Union européenne, Bruxelles étant considérée comme désireuse de financer des projets d’interconnexion. La Commission européenne a également annoncé ce mois-ci le financement d’une interconnexion entre la Sicile et la Tunisie destinée à alimenter le sud de l’Italie à partir de projets d’énergie renouvelable africains.
Le projet de câble haute tension sera le premier interconnecteur reliant l’Irlande à la France.
EirGrid, la Commission pour la régulation des services publics en Irlande, et la CRE ont déclaré que la perspective du Brexit signifiait qu’il était important d’établir une liaison électrique directe entre le marché de l’énergie irlandais et celui de l’Europe continentale, tout en améliorant la sécurité d’approvisionnement de l’Irlande.
L’interconnecteur relierait la côte sud de l’Irlande à la Bretagne en France. Les deux régulateurs ont déclaré s’accorder sur le fait que 65% des coûts d’investissement estimés du projet seraient alloués à l’Irlande et 35% à la France.
L’Institut de recherche économique et sociale a récemment averti la République d’Irlande que la Grande-Bretagne ne serait plus liée par la loi européenne exigeant que les États membres partagent leurs ressources énergétiques en cas de crise s’ils quittaient l’UE. L’Irlande serait vulnérable aux crises politiques ou géographiques si le Royaume-Uni décidait de mettre un terme à ses approvisionnements en électricité, en gaz ou en pétrole.