Le projet de fusion entre Renault et Fiat-Chrysler est une « bonne opportunité « , a déclaré ce lundi 10 juin le ministre français des Finances après que le constructeur automobile italo-américain ait retiré son offre en raison d’une résistance « déraisonnable » de l’État français vis-à-vis de l’opération.
L’alliance comme priorité
« Un projet de fusion avec FCA reste une bonne opportunité », a déclaré Bruno Le Maire à la presse à Tokyo, où il s’entretenait avec des responsables japonais en marge du sommet des ministres des Finances du G20, qui s’est tenu début juin.
Il a néanmoins ajouté que toute fusion devrait garantir la « pérennité » de l’alliance entre Renault et les constructeurs japonais Nissan et Mitsubishi Motors, ainsi que préserver les emplois dans le secteur de la fabrication en France.
Le 27 mai, FCA a surpris le monde de l’automobile en proposant une « fusion d’égal à égal » avec Renault qui, avec ses partenaires japonais Nissan et Mitsubishi Motors, créerait un géant de l’automobile à l’échelle mondiale.
Un groupe combiné serait de loin le plus grand groupe au monde, avec des ventes totales de quelque 15 millions de véhicules par an, comparé à celui de Volkswagen et de Toyota, qui distribuent environ 10,6 millions unités annuellement.
Mais FCA a soudainement mis un terme à l’accord, affirmant que les négociations étaient devenues « déraisonnables » en raison de la résistance politique de l’État français.
Ce samedi 8 juin, Bruno Le Maire a déclaré à l’AFP que Paris pourrait envisager de réduire la participation de 15% de l’Etat dans Renault si cela conduisait à une alliance « plus solide » entre l’entreprise et ses partenaires japonais.