Le ministre français des Finances et de l’Économie, Bruno Le Maire, a déclaré que le pays avait pour stratégie de renforcer une alliance entre Renault et Nissan qui s’est fragilisée depuis l’affaire Carlos Ghosn.
Le renforcement de l’alliance au cœur de la stratégie
« Ce qui est au cœur de cette stratégie, c’est le renforcement de l’alliance entre Renault et Nissan », a déclaré Bruno Le Maire à CNBC ce dimanche 9 juin.
« Ensuite, nous verrons si la consolidation est possible. Nous sommes tous conscients de la nécessité d’une consolidation du secteur automobile et la proposition de fusion entre Fiat et Renault était très intéressante, mais dans un second temps – la première étape doit être le renforcement de l’alliance entre Renault et Nissan, » a-t-il déclaré au média américain.
Les propos de M. Le Maire interviennent quelques jours après que Fiat Chrysler ait renoncé à une offre de fusion à 31 milliards d’euros pour Renault, citant « les conditions politiques en France » pour justifier son désistement.
Lors d’un entretien avec CNBC la semaine dernière, lorsque l’accord a échoué, des personnes proches des négociations ont décrit ce qu’ils considéraient comme une ingérence du gouvernement français comme l’une des raisons de l’échec de la fusion.
La relation de longue date mais tendue entre Renault et son partenaire Mitsubishi est également considérée comme un problème. Les relations entre Renault et le constructeur japonais Nissan se sont détériorées depuis l’arrestation en novembre dernier de l’ancien chef de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos Ghosn, pour inconduite financière. Il nie pour le moment les accusations et attend son procès.