Les amateurs américains de bon vin français vont probablement pouvoir continuer de stocker dans leurs caves de belles bouteilles malgré la menace du président américain Donald Trump d’imposer une taxe dans le cadre d’une nouvelle guerre commerciale potentielle. Néanmoins, ce sont les fabricants de millésimes français moins chers qui seront concernés.
Les meilleurs vins français se vendent des centaines de dollars la bouteille et sont souvent achetés pour leur prestige autant que leur goût, selon les experts du secteur, de sorte qu’un tarif américain aura moins d’impact sur la demande.
Mais les consommateurs de vins moins chers peuvent facilement se tourner vers les produits des autres nations dans le but de trouver un rapport qualité-prix plus intéressant.
Donald Trump a évoqué la possible mise en place de tarifs douaniers en guise de représailles à la taxe sur les services numériques, ou taxe Gafa, planifiée et établie par la France, et a critiqué le président Emmanuel Macron pour ce qu’il a appelé « de la folie ».
Alors que la réponse d’Emmanuel Macron a été restreinte, d’autres ministres français ont réagi.
Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a qualifié la décision de Donald Trump de « complètement débile ».
« Le vin américain n’est pas meilleur que le vin français », a-t-il notamment déclaré.
Le secrétaire d’Etat au numérique, Cedric O, a tweeté : « On dirait que le président Trump ne connaît pas grand chose du vin. Ni sur les principes du droit international. »
Les menaces de Donald Trump sont un casse-tête pour Emmanuel Macron alors que le sommet des dirigeants du G7 aura lieu à Biarritz le mois prochain et que le Parlement français vient d’approuver une législation visant à obliger des entreprises de haute technologie telles que Google, Amazon et Facebook à payer davantage d’impôts sur le territoire français.
Le vin est le deuxième domaine d’exportation français après l’aérospatiale, mais selon certains experts, le fait que les Américains importent surtout des vins de prestige de Bourgogne ou de Bordeaux, et que ces derniers sont moins sensibles aux augmentations de prix, devrait amortir le choc.