La coentreprise publique-privée Salto a reçu l’approbation des régulateurs pour son lancement au début de l’année prochaine.
La coentreprise française Salto, entreprise publique et privée concurrente de Netflix, a finalement été approuvée par les régulateurs et son lancement est prévu pour le premier trimestre de 2020.
Le projet, mené par Delphine Ernotte Cunci, directrice de France Télévisions, avec les diffuseurs privés M6 et TF1, sera lancé en tant que service de vidéo à la demande (SVOD) présenté comme une alternative française à Netflix et aux autres plates-formes de diffusion en continu qui ont bouleversé l’ordre établi en France.
Gilles Pélisson, PDG du groupe TF1, a indiqué : «Je suis heureux de voir ce projet se concrétiser, concrétisant une nouvelle ambition pour le secteur audiovisuel français. La décision de l’Autorité de la concurrence est un signe très positif, car elle montre que les autorités sont conscientes de la nécessité de soutenir et d’accompagner les acteurs du secteur pour qu’ils apportent les changements novateurs nécessaires pour faire face aux nouveaux défis.»
Nicolas de Tavernost, président de M6, a déclaré : «Cette décision nous donne enfin l’occasion de travailler ensemble pour développer une offre et une plate-forme en phase avec l’évolution de l’utilisation. Nos chaînes sont populaires auprès des Français, notre contenu est attrayant et notre technologie est très avancée : de quoi accueillir avec plaisir le lancement prochain d’une offre commune ambitieuse comme Salto.»
Le trio de radiodiffuseurs a dû donner plusieurs concessions pour obtenir son approbation, notamment en limitant son offre à un maximum de 40% du contenu acquis auprès de ses sociétés mères et en imposant certaines restrictions concernant le conditionnement de droits linéaires et non linéaires dans des opérations d’acquisition.
Delphine Ernotte, président de France Télévisions a insisté sur le besoin d’un concurrent local à Netflix, qui avait été annoncé pour la première fois en juin 2018. Plus tôt cette année, elle a également convenu avec des producteurs locaux que les nouvelles séries françaises bénéficiant d’un financement local ne seraient pas vendues aux SVOD concurrentes.
Le nouveau projet disposera d’un budget d’environ 50 millions d’euros la première année.