En vertu du droit du travail français, le personnel des supermarchés et hypermarchés doit cesser de travailler à 13 heures le dimanche.
L’hypermarché Géant Casino situé à Angers, dans l’ouest de la France, a contourné la loi en mettant ses caissiers réguliers au repos le dimanche et laissant des agents de sécurité et des hôtesses employés par des sociétés de service superviser la gestion des caisses automatiques.
Mais près de 200 syndicalistes, conseillers municipaux de gauche et manifestants portant un gilet jaune ont perturbé cette tentative de rester ouverts toute la journée en renversant des chariots dans le magasin et en bloquant l’entrée.
Les syndicats ont fait valoir que si les hypermarchés étaient autorisés à ouvrir sans personnel les caisses le dimanche après-midi, ce serait un prélude à des pertes d’emploi massives, car cela pourrait encourager d’autres magasins à fonctionner sans personnel.
L’un des manifestants, Julien, 32 ans, qui travaille dans un autre supermarché local, a déclaré qu’il était venu protester pour défendre son dimanche après-midi et son travail. « Je crains que l’ouverture de dimanche après-midi ne fasse effet boule de neige », a-t-il déclaré. « Vous rendez-vous compte des dommages que cela pourrait causer s’ils réalisaient que les supermarchés peuvent fonctionner sans personnel de caisse ? »
Luc Simon, directeur de l’hypermarché, a essayé de rester positif malgré les protestations. « C’est un service supplémentaire pour les clients », a-t-il déclaré. « C’est comme toutes les nouvelles technologies, il faut s’y habituer. »
Emmanuel Macron a tenté d’assouplir le droit du travail considéré comme rigide en France, facilitant ainsi les processus d’embauche et de licenciement. Il a laissé la semaine de travail réglementaire de 35 heures en place, mais a donné aux employés et aux employeurs plus de flexibilité pour négocier un temps de travail plus long.
Des manifestants qui portaient un gilet jaune haranguaient les clients alors qu’ils essayaient de payer en caisse, en criant : « Posez vos achats ! Vous pactisez avec eux ! »
Un client, Yannick, leur a répondu : « Nous sommes rentrés tard le soir de nos vacances, nous retournons au travail demain matin et nous devons manger. »
