L’économie française a connu une croissance plus rapide que prévu au deuxième trimestre, ce qui prouve – pour le moment – qu’elle est insensible au ralentissement qui s’empare de l’ensemble de la zone euro, ont révélé les données officielles la semaine dernière.
La deuxième économie de la zone euro a progressé de 0,3% au cours du trimestre, soit un niveau identique à celui des trois mois précédents, a annoncé l’Insee, revenant à la hausse par rapport à une estimation provisoire de 0,2%.
Ce chiffre révisé signifie que la France a dépassé la zone euro dans son ensemble, où la production économique du bloc dans son ensemble a ralenti, passant de 0,3% trois mois plus tôt à 0,2%.
La relative résilience de l’économie française contraste fortement avec celle de l’économie allemande – qui dépend des exportations – au bord de la récession.
L’Allemagne, première économie de la zone euro, s’est contractée de 0,1% au deuxième trimestre, sous l’effet des tensions commerciales mondiales et de l’incertitude entourant la sortie du pays de l’Union européenne par la Grande-Bretagne.
Alors que le ralentissement allemand alimente le débat sur la nécessité d’une impulsion de relance économique, la France a employé pour sa part une injection exceptionnelle d’argent public dans l’économie cette année.
Le président Emmanuel Macron a présenté des allègements fiscaux planifiés et des incitations pour que les entreprises versent des primes à leurs travailleurs pour une valeur supérieure à 10 milliards d’euros.
Emmanuel Macron a injecté de l’argent supplémentaire dans l’économie à la fin de l’année dernière après avoir été confronté au mouvement des gilets jaunes, déclenché en partie par la frustration suscitée par la diminution du pouvoir d’achat des ménages.
Cependant, jusqu’à présent, ces liquidités supplémentaires ne se sont pas traduites par une augmentation des dépenses de consommation, même si cela contribue à maintenir la confiance des ménages à des niveaux élevés en dépit de la détérioration des perspectives économiques à l’étranger.
L’Insee a indiqué que la croissance des dépenses de consommation – moteur traditionnel de l’économie en général – a ralenti pour passer de 0,3% à 0,2% au premier trimestre.