Après une période de croissance nulle, le déploiement de l’énergie éolienne reprend son essor dans les territoires français d’outre-mer, mais il faudra encore accélérer pour atteindre l’objectif du gouvernement à l’horizon 2030.
En 2009, la France a adopté une loi exigeant que ses territoires d’outre-mer puissent subvenir à leurs besoins en énergie d’ici 2030. La plupart de ces territoires sont des îles, limitées par des réseaux de petite taille et isolés, fortement dépendantes des combustibles fossiles.
Si l’autonomie énergétique est un défi majeur pour ces «zones non interconnectées» (ZNI), c’est tout à fait possible et permettrait d’économiser de l’argent à long terme, selon une étude récente de l’agence française de gestion de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie Ademe.
Selon Ademe, cela nécessitera notamment une augmentation significative de la part de l’énergie éolienne et des autres énergies renouvelables dans le mix énergétique, ainsi qu’une capacité de stockage adéquate, des mises à niveau du réseau, une gestion plus sophistiquée du réseau, une efficacité énergétique accrue et moins de contraintes réglementaires.
Des efforts concertés seront nécessaires pour que ces choses se produisent. « Il est essentiel que toutes les forces politiques, administratives et économiques de ces territoires soient mobilisées », a déclaré le SER, un organisme commercial spécialisé dans les énergies renouvelables.
Largement dispersées
Les ZNI incluent la Corse en Méditerranée, la Réunion et Mayotte dans l’océan Indien, la Guadeloupe et la Martinique dans les Caraïbes, St-Pierre et Miquelon dans l’Atlantique Nord et la Guyane en Amérique du Sud.
La Nouvelle-Calédonie, dans le sud-ouest du Pacifique, n’est pas techniquement une ZNI, mais doit faire face aux mêmes défis.