La compagnie d’électricité française EDF ( EDF.PA ) a découvert des problèmes liés aux soudures et autres composants de certains de ses réacteurs nucléaires, a annoncé mardi dernier l’entreprise via un communiqué, ses actions perdant plus de 8% de leur valeur, les investisseurs craignant des fermetures potentielles.
Pas la totalité du parc
EDF a déclaré dans un communiqué que son unité de bâtiment réacteur Framatome – anciennement Areva – l’avait informée d’un « écart par rapport aux normes techniques » dans la fabrication de certains composants de réacteurs actuellement en exploitation, notamment des soudures sur certains des générateurs de vapeur des réacteurs.
Un porte-parole d’EDF a déclaré qu’il était trop tôt pour dire si les problèmes pourraient entraîner la fermeture de réacteurs, mais plusieurs réacteurs d’EDF étaient affectés par des anomalies de soudage et l’entreprise fournira plus de détails sur les réacteurs individuels dans les prochains jours.
Il a ajouté que les 58 réacteurs français n’étaient pas tous affectés, car EDF avait également d’autres fournisseurs, notamment Westinghouse et MHI, et que Framatome n’avait pas toujours utilisé la même procédure de soudage à l’origine des problèmes.
Néanmoins, les actions d’EDF avaient plongé de 8,4% à 14h15 GMT, effaçant ainsi près de 3 milliards d’euros de sa valeur marchande, et les prix de l’électricité en Europe ont bondi, les investisseurs craignant des fermetures de réacteurs.
La France possède le deuxième plus grand parc de réacteurs nucléaires au monde derrière les États-Unis et a exporté sa technologie en Chine, en Finlande, en Afrique du Sud et en Corée du Sud. La Grande-Bretagne est également prête à l’utiliser.
Les analystes ont déclaré que d’autres pays ne seraient probablement pas touchés, car ils exploitent principalement différents types de réacteurs ou utilisent différents fournisseurs pour remplacer leurs générateurs de vapeur.
EDF Energy, branche britannique d’EDF au Royaume-Uni, n’a fait aucune déclaration sur l’impact éventuel sur les centrales britanniques, mais Areva n’a pas construit les 15 réacteurs qu’EDF possède et exploite en Grande-Bretagne.