Du 16 au 19 septembre, le salon IAAPA Expo Europe a ouvert ses portes au sud de Paris. Un rendez-vous incontournable pour les professionnels des parcs d’attractions, qui revient après 6 années d’absence. Un secteur en pleine croissance et particulièrement important pour la France, avec Disneyland Paris, le Futuroscope, le Puy du Fou ou le futur Europacity.
Le salon de l’IAAPA qui se tenait du 16 au 19 septembre, vient de s’achever porte de Versailles. Plus de 15 000 représentants de l’industrie des loisirs et des attractions de plus de 100 pays s’étaient donné rendez-vous dans le sud de la capitale pour découvrir les dernières technologies, les produits et les services innovants dans les parcs d’attractions, les parcs aquatiques, les centres de loisirs familiaux ou encore les centres de villégiature.
Réservé aux professionnels, l’IAAPA Expo Europe est, depuis 2004, la plus grande conférence et foire commerciale d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique. Désormais incontournable, le salon offre aux professionnels l’occasion de découvrir les tendances dans l’industrie des attractions et de développer de nouveaux partenariats.
Cette année, la réalité virtuelle aura été l’attraction phare du salon. Le parc Jardins de Tivoli, le site le plus visité de Copenhague, a présenté ses casques d’écoute VR, qui permettent de survoler le paysage chinois tout en évitant les feux d’artifice. Le parc à thèmes britannique Alton Towers a surpris grâce à Galactica, un nouveau type de grand huit destiné à un voyage au cœur de la galaxie. Un casque de réalité virtuelle permet aux voyageurs de profiter d’une expérience images optimisée. Côté français, le Parc du Petit Prince a présenté Virtual Flight, qui permet de monter à bord d’une montgolfière virtuelle en compagnie du Petit Prince et du Renard.
« La réalité virtuelle est une part faible en termes numériques, mais si un parc n’en possède pas, il est en dehors du cadre », explique Jean-Marie Villame, development manager de E-virtuality, entreprise qui a équipé l’attraction Sébastien Loeb Racing Xperience du Futuroscope de 108 sièges dynamiques.
L’IAAPA ouvre ses portes aujourd’hui à Paris . Une très agréable visite dans cet étonnant salon du divertissement. pic.twitter.com/0e0F5lPSl7
— Bieres’n’parks (@Bieresnparks) September 17, 2019
Optimisme de rigueur
Les professionnels cherchent à mettre toutes les chances de leur côté pour attirer les visiteurs. En 2017, le marché mondial des parcs d’attractions représentait 44,8 milliards de dollars, soit une augmentation de 5 % par rapport à l’année précédente. Toujours en 2017, plus d’un milliard de personnes ont visité des parcs à thème et d’attractions dans le monde entier (+ 3 % par rapport à 2016). En Europe, ils étaient 171,5 millions de visiteurs la même année. Une tendance qui devrait perdurer. Sur le Vieux Continent, les professionnels tablent sur une augmentation de plus de 2 % chaque année.
Dans ce contexte, l’optimisme est de rigueur, comme le montrent les nombreux projets qui devraient voir le jour prochainement. L’inauguration de Rulantica, le nouvel univers aquatique d’Europa-Park, est imminente. « Nous peaufinons les derniers détails, mais tout sera prêt pour l’inauguration du 28 novembre », a annoncé Michael Kreft von Byern, directeur général du parc allemand.
Le site proposera 25 attractions aquatiques sous un espace couvert de 35 000 m2. Un investissement de 180 millions d’euros aura été nécessaire afin d’attirer jusqu’à 1 million de visiteurs supplémentaires par an. Plus de 550 personnes ont par ailleurs été embauchées.
Europacity fait parler de lui
Autrement plus ambitieux, le projet EuropaCity a également fait parler de lui. Porté par Ceetrus, foncière du groupe Auchan, et le conglomérat chinois Wanda, l’écoquartier doit sortir de terre en 2027 aux portes de Paris entre les aéroports de Roissy et du Bourget. Promettant 3 000 emplois directs en phase de construction et environ 10 000 emplois en phase d’exploitation, Europacity annonce près de 30 millions de visiteurs chaque année (deux fois plus que le parc Eurodisney), grâce à une offre « complète » mêlant hôtels de hauts standings, divertissements (parcs d’attractions, parc aquatique), de la culture (musée, salles de concert) et des espaces commerciaux. Un projet titanesque, qui a beaucoup fait parler de lui dans les couloirs du salon.
Il faut dire que d’après les chiffres d’Atout France, 70 millions de personnes visitent les parcs de loisir français chaque année. Il s’agit d’une industrie « particulièrement importante en matière d’attractivité, de visibilité, et de compétitivité touristique pour la France », affirme l’agence de développement touristique.
Et cela pourrait n’être que le début. « Aujourd’hui, notamment à l’époque du Brexit, nous croyons que Paris peut devenir un hub de loisir à l’échelle européenne, voire mondiale », veut croire Matteo Perrino, directeur des opérations d’EuropaCity. La concurrence devrait cependant être rude, comme ont pu le constater les visiteurs de l’IAAPA.
