La pénurie de certains médicaments en France suscite de plus en plus d’inquiétudes, certains patients se battant pour obtenir leurs ordonnances et le Premier ministre convoquant une réunion à Paris pour tenter de résoudre le problème.
Des patients ont signalé que certains médicaments, en particulier ceux nécessaires aux maladies permanentes, ne sont souvent pas disponibles en pharmacie, ni dans les autres à proximité.
Un patient en Île-de-France, Michel Schiapiro – qui a subi une greffe de rein et a besoin de cortisone quotidiennement – a déclaré à la source FranceInfo qu’il avait des difficultés à se procurer de nouveaux médicaments depuis près de deux mois.
La cortisone est l’un des médicaments pour lesquels les stocks sont bas ou inexistants depuis avril de cette année.
Une «rupture de stock» est déclarée chaque fois qu’une pharmacie ou un centre de santé indique qu’il n’a pas été en mesure d’obtenir des médicaments depuis 72 heures. L’Agence de sécurité médicale du médicament (ANSM) définit le problème comme «une interruption de traitement qui pourrait menacer le pronostic vital des patients à court et à moyen terme».
Les pénuries ont été attribuées à des problèmes d’effet «domino» dans la chaîne d’approvisionnement. Lorsqu’un fabricant rencontre des difficultés, cela cause des problèmes tout au long de la chaîne, les autres fournisseurs étant incapables de combler le manque à gagner.
Les hôpitaux ont également connu une pénurie – et dans certains cas, une absence totale – de médicaments affectés par ces problèmes. Une trentaine de professeurs hospitaliers ont demandé à l’Etat de ramener la production de médicaments en France, 80% des médicaments génériques étant importés d’Asie.
Le Premier ministre, Edouard Philippe, a convoqué une réunion à Matignon, à Paris, jeudi 19 septembre, avec des représentants de fabricants de produits médicaux, afin de discuter de solutions éventuelles.
Un plan gouvernemental sur la meilleure façon de gérer les ruptures de stock de médicaments clés devrait être présenté ce mois-ci.