Les banques se séparent de nombreux de leurs salariés à travers l’Europe, alors qu’elles doivent faire face à la fois à la faiblesse des taux d’intérêt et à une croissance en dents de scie.
HSBC Holdings Plc est sur le point de réduire ses effectifs de plusieurs milliers d’emplois alors que la plus grande banque d’Europe envisage de céder son activité de vente au détail en France et d’empêcher le remplacement de son personnel sortant.
La vente planifiée de sa banque de détail française par HSBC pourrait au moins 4 000 employés mis au chômage, selon une source proche du dossier. En prenant compte de la réduction du nombre d’employés qui partent et de la mise en place d’un programme de rationalisation à l’échelle du groupe, sur les 238 000 employés de la banque, ce serait jusqu’à 10 000 personnes qui pourraient perdre leur emploi, a déclaré cette source, demandant à rester anonyme.
Le plan élaboré par le directeur général par intérim de HSBC, Noel Quinn, envisage des réductions d’effectifs axées sur les activités en Europe et aux États-Unis, qui freinent une rentabilité qui tire l’essentiel de ses profits des économies asiatiques à croissance rapide.
En août, John Flint a été évincé du poste de PDG de HSBC et remplacé par Noel Quinn en partie à cause de son incapacité à maîtriser les dépenses de la banque. Noel Quinn, en collaboration avec la directrice financière Ewen Stevenson, a commencé à élaborer un plan de réduction des coûts immédiatement après sa nomination, a déclaré cette même source.
Les réductions étaient déjà à la hausse après que la banque basée à Londres a commencé à encourager les gestionnaires à faire de plus grandes économies grâce à un programme interne appelé Project Oak. Ce plan permettait aux gestionnaires d’affecter les dépenses engagées à leurs équipes vers un compte central, sans avoir à imputer les coûts à leurs propres budgets.
Les banques à travers l’Europe suppriment des emplois alors qu’elles doivent faire face à une combinaison de taux bas et d’une perte de croissance. Barclays Plc, Deutsche Bank AG et Société Générale SA font partie de ceux qui réduisent leurs effectifs en ce moment.