Alors que les tensions commerciales sapent la confiance et la croissance mondiale, les dirigeants économiques se rapprochent de plus en plus pour combler les lacunes engendrées par les différends, a déclaré ce samedi 19 octobre la nouvelle responsable du FMI, Kristalina Georgieva.
Le commerce est généralement un moteur de la croissance économique, mais les États-Unis et la Chine sont aux prises avec une bataille tarifaire massive, tandis que le divorce de la Grande-Bretagne avec l’Union européenne n’est toujours pas réglé. La croissance du commerce international est ainsi pratiquement paralysée, a indiqué Mme Georgieva.
« Nous devons examiner les raisons pour lesquelles nous ne faisons pas plus de progrès dans le commerce et ce ne sont pas uniquement les relations entre les États-Unis et la Chine », a-t-elle déclaré aux journalistes.
Les responsables financiers présents pour la réunion annuelle du Fonds monétaire international ont tenté de trouver des points d’accord sur « quels sont les problèmes à traiter et comment renforcer, si possible, la pression des pairs pour que tout le monde respecte les règles du commerce ».
En outre, les pays doivent « être disposés à élargir et améliorer ces règles », en particulier pour inclure les services et le commerce électronique qui ne sont pas couverts par les accords traditionnels sur le commerce des marchandises, a-t-elle déclaré à l’issue des réunions.
Le FMI prévoit que le différend commercial entre les États-Unis et la Chine pourrait réduire de 700 milliards de dollars l’économie mondiale d’ici l’an prochain, provoquant une crise de confiance à l’échelle mondiale qui gèlerait les investissements des entreprises.
L’estimation de la croissance mondiale du FMI a été révisée à la baisse à 3,0% cette année et à 3,4%, soit légèrement mieux, en 2020.