La France et le Canada avancent dans leurs projets de partenariat mondial d’expertise en intelligence artificielle

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Les négociations autour d’un « partenariat mondial » sur l’intelligence artificielle permettraient à l’OCDE, à Montréal et à Paris de devenir un point de départ pour des discussions politiques – mais d’autres organisations pourraient également émerger.

Comment l’humanité va-t-elle gérer la croissance des systèmes d’intelligence artificielle ? Pour répondre à cette question, des responsables français et canadiens préparent un projet de conseil d’experts qui, espèrent-ils, pourrait servir de prototype à la coopération mondiale en matière de politique de l’IA.

Le Partenariat mondial pour l’intelligence artificielle (GPAI), proposé l’année dernière par le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Justin Trudeau, a commencé à prendre forme au cours d’une série de négociations transatlantiques ces derniers mois. Bien que de nombreux détails restent à résoudre, les négociateurs espèrent une compréhension générale d’ici à la fin de cette année, selon Malik Ghallab, directeur émérite d’un laboratoire de robotique de l’État français à Toulouse, qui participe activement au processus de planification.

L’idée est de créer un forum permanent – impliquant le gouvernement, l’industrie et le monde universitaire – pour surveiller et débattre des implications politiques de l’IA au niveau mondial. Les autres pays seront invités à s’associer au « noyau » français et canadien pour l’élaboration du plan, a déclaré M. Ghallab. En vertu du plan d’action discuté jusqu’à présent, le GPAI prendrait la forme d’un conseil des ministres, supervisant des groupes d’experts public-privé et appuyé par des centres d’expertise à Paris, à Montréal et à l’Organisation de coopération et de développement économiques.

Comme l’ont averti plusieurs experts, l’intelligence artificielle peut être à la fois une aubaine et une menace pour l’humanité : elle accélère le diagnostic médical et aide à comprendre le changement climatique, ou envahit la vie privée, reflétant les préjugés inhérents et l’aggravation des guerres. Plus de 90 organisations à travers le monde ont proposé des principes éthiques pour l’IA au cours des dernières années et les dirigeants des plus grandes économies du monde – au sein des organisations du G7 et du G20 – ont signé un ensemble de directives extrêmement vagues plus tôt cette année.

Dans le même temps, l’industrie des études de marché IDC estime que ses dépenses s’élèveront à 37,5 milliards de dollars cette année.

Toutefois, s’agissant d’un accord ou d’un contrôle international, le fossé géopolitique est vaste. Washington, Pékin, Bruxelles et d’autres grandes capitales ont des approches radicalement différentes : libre marché, social-démocratie, nationalisme, mondialisme ou autoritarisme.

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