Une nouvelle étude affirme que les énergies renouvelables sont en passe de dépasser le nucléaire comme source d’énergie dominante en France dans la prochaine décennie.
La part des énergies renouvelables en France atteindra 42,9% du mix électrique du pays d’ici 2023, contre 19,9% en 2018, selon la société d’analyse GlobalData.
Et la recherche suggère que les énergies renouvelables continueront de croître à mesure que les réacteurs nucléaires seront arrêtés car en fin devie.
Le rapport examinant les perspectives de la France en matière d’électricité à l’horizon 2030 révèle qu’en 2018, l’énergie nucléaire a dominé le mix de capacités de 47,2%, suivie des énergies renouvelables, de l’hydroélectricité et de l’énergie thermique.
Dans le mix d’énergies renouvelables non-hydroélectriques, l’éolien a contribué à hauteur de 56,7%, suivi du solaire avec 35,6%.
L’analyste de GlobalData, Piyali Das, a déclaré que la France «vise à stimuler les sources d’énergie renouvelables grâce à un mécanisme d’appel d’offres. Les sources d’énergie renouvelables devraient augmenter à un taux de croissance annuel composé de 8,9% entre 2019 et 2030 avec une augmentation nette de capacité d’environ 50 GW.»
«La capacité installée pour l’éolien terrestre doublera par rapport à son niveau actuel de 15,1 GW d’ici 2026, et pour soutenir l’expansion, le gouvernement a annoncé le doublement du budget des énergies renouvelables. Le solaire photovoltaïque n’est pas très en retard en termes de croissance et connaîtra un ajout de plus de 24 GW au cours de la même période.»
Piyali Das déclare qu’à long terme, le gouvernement français a décidé de réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et remplace les centrales au charbon et au pétrole par des centrales au gaz. Le gouvernement souhaite également réduire la production nucléaire à 50% de la production nette d’ici 2035, avec un plan de déclassement d’environ 14 réacteurs d’ici 2035 et de combler le vide avec des sources renouvelables.
«À ce jour, le développement des énergies renouvelables est largement soutenu par des mécanismes de soutien public», explique Piyali Das. «Ces mécanismes financent la différence entre la rémunération de leur production sur le marché de gros et le prix d’achat garanti par l’État au producteur renouvelable.»