Les protestations contre les conditions de travail dans les hôpitaux français se sont intensifiées après que 1 200 membres du personnel médical ont menacé de quitter leurs fonctions administratives afin de forcer le gouvernement à retourner à la table des négociations.
Dans une lettre adressée à la ministre français de la Santé, 1 200 praticiens hospitaliers, chefs de service et responsables français ont déclaré qu’ils quitteraient leurs fonctions administratives à partir du 14 janvier – à moins que le gouvernement ne propose un plan pour remédier à la détérioration constante de l’état de la les hôpitaux du pays.
« On ne peut plus faire ça », a expliqué Jean-Luc Jouve, responsable de l’orthopédie pédiatrique à l’hôpital Timone de Marseille au journal français Libération.
« La démission de nos fonctions administratives est un geste symbolique, mais cela pourrait faire avancer la situation », a-t-il déclaré.
Cette décision – que le journal Libération appelle un « bras-de-fer historique » – n’affectera pas les soins aux patients, selon les membres du personnel.
Une lettre de soutien des démissionnaires a été signée par 4 894 infirmières.
Depuis mars 2019, le personnel non-médical des services d’urgence du pays organise des actions pour protester contre l’aggravation des conditions tant pour le personnel que pour les patients.
À la mi-novembre, quelque 268 urgences hospitalières étaient en grève, entraînant l’annulation des opérations urgentes dans les hôpitaux de France. Du personnel médical aux soignants, des gynécologues aux infirmières et aux étudiants, tous s’étaient joints à cette sortie qui a été décrite comme une journée d’action « historique ».