L’économie mondiale est une cause directe de la rupture sociale et un moteur clé du changement climatique, a déclaré ce jeudi 23 janvier une coalition verte, lançant la première évaluation de la manière dont les gouvernements recomposent leurs économies pour une croissance durable.
Le Green Economy Tracker a évalué les performances des pays dans cinq domaines politiques clés, notamment la lutte contre les inégalités et la priorité accordée à la nature face au risque systémique posé par le réchauffement des températures et la montée des mers.
« Notre économie mondiale n’est pas adaptée à l’objectif », a déclaré Oliver Greenfield de la Green Economy Coalition, à l’occasion du lancement de l’initiative à Davos.
« Les inégalités, la pauvreté, le changement climatique et la perte de biodiversité ne sont pas seulement liés. Ils découlent de la même cause : comment les économies sont organisées, gouvernées et gérées. »
L’élite mondiale des affaires était réunie dans la station alpine suisse pour la 50e édition du Forum économique mondial, et les discussions ont jusqu’à présent porté sur le climat.
Dans son rapport annuel sur les risques mondiaux, qui examine les principales préoccupations des chefs d’entreprise à la veille de Davos, le Forum a déclaré que les cinq principaux risques mondiaux pour l’économie étaient tous environnementaux.
Oxfam a souligné le lundi suivant le fossé croissant des richesses, affirmant que le nombre de milliardaires avait doublé dans le monde et que ceux-ci étaient désormais plus riches que 60% de la population mondiale réunies.
La GEC a déclaré que les gouvernements devaient se rendre compte que le climat et l’économie étaient intimement liés et que les mesures visant à consolider l’une auraient des avantages tangibles pour l’autre.
« Dans une génération, nous devons passer à une économie verte et équitable qui respecte les limites de la nature et donne la priorité au bien-être », a déclaré Oliver Greenfield.
La GEC a placé la Suède en tête des pays évalués pour ses plans nationaux d’économie verte, la France venant en deuxième position.
Mais il a souligné que « peu de pays » avaient encore pris des mesures pour assurer une transition équitable loin des combustibles fossiles pour des millions de travailleurs dont les emplois pourraient être affectés.