Les députés européens chargés de négocier le prochain budget septennal de l’UE, le cadre financier pluriannuel (CFP), sont venus à Paris pour solliciter le soutien de la France avant le début des pourparlers décisifs sur le futur budget européen.
L’équipe du Parlement européen en charge de la négociation du budget est venue plaider son dossier à Paris lundi 10 février, avant une quinzaine de pourparlers sur l’avenir des finances de l’UE.
Le groupe souhaite que le gouvernement français soutienne un budget ambitieux pour l’Europe, malgré les appels en faveur d’un budget européen serré provenant des pays d’Europe du Nord dirigés par les Pays-Bas et l’Allemagne – la soi-disant «Nouvelle Ligue hanséatique».
Les deux corapporteurs du Parlement, l’eurodéputée polonaise Jan Olbrytch (PPE) et l’eurodéputée portugaise Margarida Marques (S&D), la présidente de la commission des budgets, l’eurodéputée Johan Van Overtveldt (ECR) et les deux corapporteurs sur les « ressources propres », l’eurodéputée Valérie Hayer (Renew ) et l’eurodéputé José Manuel Fernandes (PPE), ont rencontré la secrétaire d’État aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, et des membres du cabinet du président français Emmanuel Macron.
Le groupe de députés espère faire de la France un allié dans la bataille qui s’ouvre cette semaine sur le futur cadre financier pluriannuel (CFP) de l’UE pour 2021-2027.
Et avec le retrait du Royaume-Uni de l’UE entraînant des déficits dans le budget de l’UE, la lutte semble être encore plus difficile que d’habitude.
L’équipe parlementaire est venue défendre la proposition du Parlement européen selon laquelle le budget de l’UE pour la période 2021-2027 devrait représenter au moins 1,3% du revenu national brut (RNB) des 27 États membres de l’UE.
Cela va au-delà de la proposition de la Commission européenne, qui avait déposé un budget représentant 1,11% du RNB des États membres de l’UE en 2018.