Emmanuel Macron fait face à une nouvelle catastrophe après que le pays soit entré en récession et subi sa contraction la plus rapide depuis la Seconde Guerre mondiale alors que le confinement dû au coronavirus a provoqué un chute énorme de la deuxième économie de l’Union européenne.
L’INSEE a déclaré que le produit intérieur brut (PIB) en France avait diminué de 5,8% au premier trimestre par rapport aux trois derniers mois de 2019. Cela fait suite à une légère baisse de 0,1% au cours de cette période, mais marque la deuxième consécutive contraction trimestrielle, ce qui signifie que la France est actuellement en récession.
La contraction au cours des trois premiers mois de cette année a été la plus importante récession trimestrielle depuis le début des records en 1949.
Elle a dépassé le record de 5,3% au deuxième trimestre de 1968, lorsque la France a été ravagée par des manifestations de masse des étudiants et des grèves générales.
Le dernier effondrement alarmant a même dépassé les prévisions de la plupart des économistes, un sondage Reuters prévoyant en moyenne une contraction de 3,5%, bien que certaines estimations soient allées jusqu’à 7%.
Les données de l’INSEE montrent que les dépenses de consommation – principalement le moteur de l’économie française – se sont effondrées de 6,1% au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents, tandis que l’investissement a chuté de 11,4%.
Les exportations et les importations ont baissé respectivement de 6,5% et 5,9% au cours de la période de trois mois.
L’INSEE a indiqué dans son rapport trimestriel que la crise est « principalement liée à l’arrêt des activités non-essentielles dans le cadre de la mise en œuvre du verrouillage depuis la mi-mars ».
La France est bloquée depuis le 17 mars, les 67 millions d’habitants du pays étant sommés de rester chez eux et de ne sortir que pour acheter de la nourriture, aller travailler, se faire soigner ou faire de l’exercice.
Plus tôt cette semaine, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé que les restrictions de verrouillage commenceront à être assouplies à partir du 11 mai.
Mais le gouvernement a mis en garde contre une forte hausse du chômage et des faillites alors que les véritables impacts de la fermeture du coronavirus commencent à se faire sentir.