Le gouvernement français a prolongé ses négociations de marathon avec les travailleurs de la santé et les syndicats après que les deux parties ne soient pas parvenues à un accord sur des réformes étendues pour améliorer les conditions dans les hôpitaux et les maisons de soins infirmiers.
Le Ségur de la Santé, du nom de l’avenue où se trouve le ministère de la Santé, est en cours depuis cinq semaines et devait se terminer vendredi.
Dans le sillage de la crise des coronavirus qui a mis à rude épreuve le système de santé français, Emmanuel Macron a promis de débloquer entre 15 et 20 milliards d’euros dans le cadre d’un « plan massif » d’investissement dans les bâtiments et les équipements, et d’augmentation des salaires du personnel hospitalier.
Les horaires de travail et la gouvernance hospitalière font tous l’objet de négociations qui détermineront l’avenir du système de santé français
Les syndicats ne sont pas convaincus
Cependant, les syndicats affirment que les diverses propositions du gouvernement sont, pour la plupart, inacceptables et ne répondent pas aux «attentes légitimes des employés».
Un porte-parole du ministère a déclaré à l’AFP que les négociations prolongées n’affecteraient pas l’engagement initial du gouvernement. « Nous voulons annoncer un ensemble de mesures pour le personnel hospitalier et les soignants avant la mi-juillet », a déclaré le porte-parole.
Pour superviser les négociations, le gouvernement a nommé Nicole Notat, ancienne dirigeante du syndicat modéré de la CFDT et soutien d’Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle de 2017.
Elle a promis de rechercher le consensus le plus large possible dans les négociations et de ne pas laisser sa position personnelle interférer.
Avant la crise du coronavirus, les infirmières, les médecins et le personnel d’urgence ont passé plusieurs mois à faire grève et à protester contre leur salaire et leurs conditions de travail.