L’organisme représentatif de l’industrie du tourisme en Grande-Bretagne appelle à la fin de la stratégie des « changements progressifs » ou dite du « stop et encore ».
Les compagnies aériennes et les entreprises de vacances ont averti que le changement soudain des règles de quarantaine britanniques sur les voyages en France décidé par les autorités serait «dévastateur» pour l’industrie et entraînerait des pertes d’emplois.
La France a été retirée de la liste du gouvernement britannique des destinations du corridor de voyage sans obligation d’auto-isolement jeudi soir avec les Pays-Bas, Malte et d’autres. Le changement a pris effet à partir de 4 heures du matin ce samedi 15 août.
On pense qu’au moins 100 000 vacanciers britanniques se trouvent en France et beaucoup d’autres avaient prévu de s’y rendre plus tard cet été.
Airlines UK, qui représente les plus grands transporteurs opérant hors du pays, a déclaré que cette décision était «un autre coup dévastateur pour l’industrie du voyage déjà sous le choc de la pire crise de son histoire».
Cet organisme a exhorté le gouvernement britannique à mettre en place un nouveau régime de test et à modifier son approche de la quarantaine pour mettre fin à ses «changements hebdomadaires à grande échelle dans les couloirs de voyage au niveau national, qui se sont révélés si perturbateurs pour les compagnies aériennes et les passagers. ».
L’association de voyage Abta a pour sa part déclaré que la nouvelle entraînerait la perte de maigres moyens de subsistance, à moins que le gouvernement ne puisse aider l’industrie. Un porte-parole a déclaré : «Les annonces concernant l’Espagne et désormais la France impactent les deux plus grandes destinations des vacanciers britanniques au plus fort de la saison estivale. En cette période de récession, un plan est nécessaire de toute urgence pour protéger les 221 000 emplois de l’industrie du voyage. »
Le World Travel & Tourism Council, basé à Londres, a accusé le Royaume-Uni de «prendre du retard par rapport aux autres pays» en décidant d’imposer une quarantaine plutôt que de meilleures mesures de test, déclarant : «Bien que nous convenions que la santé publique doit rester la priorité absolue, cette décision fera envolé en éclat le peu de confiance qui règne, fragilisant encore le secteur du voyage et du tourisme. »
