Le gouvernement vise à dépenser 100 milliards d’euros pour sortir son économie de l’une des pires crises de son histoire, dans le cadre d’un plan de reprise rapide qui relance les réformes pro-entreprises du président Emmanuel Macron avec touche appuyée de vert.
Le stimulus à 100 milliards équivaut à 4% du produit intérieur brut, ce qui signifie que le pays investit proportionnellement plus d’argent public dans son économie ravagée par le coronavirus que tout autre grand pays européen, a déclaré un responsable avant un lancement officiel.
Le programme de deux ans est axé sur le soutien de la croissance des entreprises, qui, selon le Premier ministre Jean Castex, recevraient des fonds sur une base d’utilisation ou de perte.
Il consacre 35 milliards d’euros à rendre l’économie plus compétitive et 30 milliards à promouvoir des politiques énergétiques plus vertes.
Le reste continuera à soutenir l’emploi, la formation et les initiatives sociales plus larges dans le but de créer au moins 160 000 emplois l’année prochaine.
«Sur le plan économique et social, il est infiniment préférable d’aggraver temporairement les finances publiques pour investir, réarmer l’économie et aller de l’avant que de sombrer dans l’austérité et de laisser exploser le chômage et la misère humaine», a déclaré Jean Castex aux journalistes.
La France est sur la bonne voie en dépit d’avoir enregistré l’une des pires récessions d’Europe et la plus profonde depuis la Seconde Guerre mondiale, avec une baisse de 11% du PIB prévue pour 2020 dans son ensemble après une contraction de 13,8% au deuxième trimestre qui a coïncidé avec un verrouillage du coronavirus.
Emmanuel Macron compte sur le retour de la deuxième plus grande économie de la zone euro aux niveaux d’activité d’avant la crise d’ici 2022 – année de réélection s’il décidait de se présenter à nouveau.