Le Royaume-Uni et l’Union européenne ont atteint un point critique dans leurs négociations Brexit, alors que la date limite pour un accord commercial approche et qu’un accord se fait encore espérer.
Le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne en janvier, mais a accepté de continuer à suivre les règles commerciales de l’UE jusqu’à la fin de l’année afin que les deux parties puissent conclure un nouvel accord commercial. Cependant, leurs négociations ont traîné pendant des mois et, sans une fin claire en vue, on craint de plus en plus que les pourparlers ne s’effondrent sans accord.
Dans ce scénario, les exportateurs des deux parties seraient confrontés à des coûts plus élevés et à des obstacles dans leurs activités quotidiennes.
Un haut fonctionnaire du gouvernement britannique a déclaré à la BBC vendredi matin que les chances de parvenir à un accord « s’amenuisaient », après que les négociateurs de l’UE ont apporté de « nouveaux éléments » à la table des négociations. Le gouvernement britannique a déclaré vendredi à CNBC que les pourparlers étaient en cours, mais n’a pas fait de commentaires sur le fait qu’une percée semblait moins probable.
Pendant ce temps, du côté européen, le président du Conseil Charles Michel a déclaré : « Nous voulons un accord … mais nous ne sommes pas prêts à tout pour l’obtenir. »
S’exprimant à Bruxelles vendredi, il a ajouté : « Je respecte la pleine souveraineté britannique, mais ce sera le choix des Britanniques, le choix du gouvernement britannique, de ce qu’ils veulent pour leur propre avenir, du type de normes qu’ils veulent suivre et la vraie question est : quel projet politique, économique, social veulent-ils pour leur propre avenir ?
Les questions litigieuses
L’une des principales pierres d’achoppement a été de savoir quel type de réglementation le Royaume-Uni adoptera une fois la période de transition terminée. La question est particulièrement importante pour l’UE, qui craint d’être mise à mal si le Royaume-Uni réduit considérablement ses normes alimentaires et autres réglementations similaires.
Mais les différences qui subsistent entre les deux pays vont bien au-delà de cela. L’UE veut également s’assurer que ses pêcheurs puissent continuer à travailler dans les eaux britanniques, mais le Premier ministre Boris Johnson affirme qu’en tant que nation indépendante, elle donnera la priorité aux bateaux britanniques. La pêche représente une part infime de l’économie britannique, mais le secteur de la pêche britannique a été parmi les plus fervents partisans de la sortie de l’Union européenne.
Il s’agit également d’une question politique essentielle pour le gouvernement français : le Premier ministre Jean Castex a rendu visite aux pêcheurs jeudi et leur a assuré qu’ils ne seront pas les perdants de Brexit.