Comment les entreprises se saisissent du DIY

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A l’image de Danone qui propose désormais à ses clients d’acheter des ferments pour réaliser leurs propres yaourts, des entreprises diversifient leurs activités pour répondre à l’engouement des Français pour le Do It Yourself (DIY). Une tendance qui s’inscrit dans un cadre plus large de changement des pratiques de consommation, amplifié par les conséquences de la crise sanitaire.

Beaucoup d’entreprises proposent aujourd’hui aux consommateurs des offres spécifiques leur permettant de réaliser eux-mêmes des produits qu’ils avaient l’habitude d’acheter. Depuis le 1er octobre 2020, Danone a mis en vente en exclusivité dans 74 magasins Monoprix un kit de fabrication qui permet de réaliser soi-même des yaourts. Étonnant de la part d’un fabricant historique de produits laitiers ? Le PDG de l’entreprise, Emmanuel Faber, évoque le « partage de 100 ans d’expertise » auprès de consommateurs qui sont nombreux à vouloir faire eux-mêmes leurs yaourts, tout en disposant de l’expérience d’un professionnel historique du secteur. Danone est loin d’être un cas isolé. Cosmétiques, cuisine, bricolage : certaines enseignes de distribution développent des offres et des services permettant aux consommateurs de « faire » par eux-mêmes. Leroy Merlin a même pérennisé un concept de magasin dédié à cette pratique à Paris. Beaucoup d’adeptes du DIY souhaitent ensuite mettre en valeur leurs créations, à des fins commerciales ou non. Ils se tournent vers des outils comme Hubside, plateforme de création de sites Internet qui s’est spécialisée dans la mise en valeur des créations de passionnés en tout genre. Un ensemble de solutions à la fois techniques et graphiques permet ainsi aux amateurs de DIY de disposer d’une vitrine personnalisée en ligne pour leurs produits.

Ces offres répondent à l’engouement des Français pour le DIY

Simple innovation marketing ou changement plus profond ? En proposant cette gamme de services et d’offres permettant à chacun de s’adonner au DIY, les entreprises répondent à une tendance en plein essor. Pas moins de 9 Français sur 10 pratiquent ainsi le faire-soi-même, selon une étude de I Make, site de fournitures pour réaliser ses propres créations. Une autre étude d’OpinionWay pour Hubside témoigne du renforcement du développement du DIY à la suite du confinement, qu’il s’agisse de la cuisine, du jardinage ou du bricolage. Des chiffres soulignent l’ampleur du phénomène : Aroma Zone a gagné 100 000 clients pendant le confinement. Le spécialiste des cosmétiques naturels home-made n’en est pas à son coup d’essai en matière d’offre DIY, et propose depuis de nombreuses années aux consommateurs de participer à des ateliers cosmétiques dans ses boutiques parisiennes. Chacun semble y trouver son compte : les consommateurs d’abord, qui sont accompagnés dans leur démarche DIY par des entreprises avec une offre de conseil pour mener à bien leurs projets. Les marques également, dans un contexte de pandémie qui a vu la fréquentation des magasins et l’engagement envers les enseignes diminuer.

Une évolution des pratiques de consommation ?

Si les entreprises se saisissent de cet engouement pour le DIY, c’est qu’il témoigne d’un changement plus large des pratiques de consommation. L’étude I Make révèle que pour près de la moitié des Français, le DIY permet de faire des économies. Près de 2 sondés sur 5 évoquent une volonté de changer leur manière de consommer, et pour 37%, cette action aide à protéger la planète. Pour 38%, c’est aussi une façon de s’assurer de la composition des produits choisis et consommés. Pour les entreprises, disposer d’une offre dédiée au DIY leur permet de s’adapter à ces pratiques de consommation qui n’auraient rien d’éphémères : une étude de l’Institut National de la Consommation rappelait en 2020 que 95% des consommateurs se sentent impliqués dans des démarches éco-responsables.

 

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