Janvier a été un bon mois pour le tourisme à Tahiti.
L’Organisation de marketing de destinations pour la Polynésie française (qui porte le nom d’îles de Tahiti ») avait de quoi être fière et se réjouissait. Après l’arrêt complet du trafic aérien en provenance d’Amérique du Nord au début de l’épidémie de COVID-19 au printemps 2020, la Polynésie française a rouvert ses portes aux visiteurs le 15 juillet, avec la mise en place de protocoles de test et de recherche des contacts, ce qui constitue facilement la norme de référence pour un tourisme sûr en cas de pandémie.
Les stations ont rouvert et les visiteurs ont commencé à revenir lentement. Même lorsque les États-Unis ont annoncé que les voyageurs revenant de destinations internationales seraient tenus de présenter la preuve d’un test COVID-19 négatif, la Polynésie française a préparé des stations de dépistage rapide à l’aéroport et a prévu de couvrir les frais de quarantaine des voyageurs dont le test était positif avant leur vol de retour.
Puis la nouvelle est tombée. Le 31 janvier, le ministre français de l’Outre-mer, Sebastian Lecornu, est apparu à la télévision tahitienne en indiquant que le ministère avait fermé les frontières de la France à tous sauf aux voyageurs ayant des impératifs spécifiques – et le soutien économique par le tourisme n’en fait pas partie.
La directive s’applique également aux voyages entre la France métropolitaine et la Polynésie française, qui fait partie de la République française, mais qui a une union douanière distincte.
L’annonce a été une surprise à Tahiti, où les nouvelles infections avaient ralenti par rapport aux pics de la fin de l’automne. Le programme de dépistage mis en place à la réouverture s’était révélé si efficace que des débats ont eu lieu au sein du gouvernement local pour savoir si les dépenses justifiaient sa poursuite. Sur 51 000 tests effectués par les voyageurs entrants le quatrième jour après leur arrivée (avec un taux de retour supérieur à 90 %), seuls 275 étaient positifs, ce qui a conduit les ministres du gouvernement à se demander si les capacités de dépistage du pays étaient effectivement déployées.