La France et l’Allemagne vont travailler sur des » projets industriels communs » tels que les réseaux électriques, les batteries et l’hydrogène, a déclaré le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire après avoir reçu son homologue allemand Robert Habeck à Paris lundi (7 février).
La présidence française du Conseil de l’UE a invité le ministre de l’économie et de la protection du climat, Robert Habeck, à Paris pour discuter du renforcement de la souveraineté de l’UE en matière industrielle et écologique.
Selon Le Maire, la souveraineté doit s’appuyer sur des » projets industriels communs « , tels que les réseaux électriques, les batteries électriques et l’hydrogène.
Pour accélérer leur mise en œuvre « et lever les difficultés techniques ou financières qui pourraient survenir », les deux ministres ont annoncé lors de la conférence de presse la création de « groupes de travail franco-allemands sur chacun de ces projets industriels communs ».
L’idée est de « créer des groupes de travail qui analysent où se situent les problèmes, comment ils peuvent être résolus et dans quel délai une solution peut être mise en place », a expliqué M. Habeck.
Le ministre allemand a voulu éviter tout malentendu en précisant que ces groupes ne sont pas « une concurrence pour le travail de la Commission européenne ou d’autres organismes, mais un accélérateur » des efforts déployés au niveau européen.
« Lorsque la coopération, la résolution systématique des problèmes et l’établissement de rapports peuvent être utiles, nous ne devons plus nous contenter d’attendre, mais essayer de résoudre les problèmes et de faire avancer l’agenda », a souligné M. Habeck.
Origine de l’hydrogène
Les groupes de travail permettront à la France et à l’Allemagne de parvenir à un accord sur l’hydrogène. Cependant, les deux pays sont en désaccord sur l’origine de l’électricité nécessaire à la production d’hydrogène à partir de l’électrolyse de l’eau.
Pour la France, l’électricité provient du nucléaire, alors que pour l’Allemagne, elle devrait provenir de sources d’énergie renouvelables.
« Comment pouvons-nous combiner nos deux stratégies » est la question qui sera abordée par les groupes de travail, a confirmé Mme Le Maire.
Un autre sujet dont les deux parties pourront discuter est l’origine de l’hydrogène. La France cherche à contrôler la chaîne de production, tandis que l’Allemagne envisage d’importer de l’hydrogène vert.
« Comment allons-nous combiner ces deux modèles plutôt que de faire cavalier seul ? ». Le Maire s’interroge, ajoutant que travailler ensemble et mutualiser les efforts sera beaucoup plus efficace. « Ces groupes de travail permettront de résoudre de nombreuses difficultés », a-t-il ajouté.
