La France ne devrait pas ressentir les effets négatifs de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sur la croissance économique et l’inflation aussi intensément que d’autres pays de la zone euro, car elle est moins dépendante du gaz, a déclaré François Villeroy de Galhau, directeur général de la banque centrale française.
La Banque centrale européenne a relevé jeudi sa prévision d’inflation pour 2022 à 5,1%, soit plus du double de son objectif de 2%, et a réduit son objectif de croissance pour 2022 à 3,7% contre 4,2%.
Elle a également donné des scénarios d’un impact plus important de la crise, avec une perspective sévère prévoyant que la croissance cumulée d’ici 2024 serait inférieure d’environ 2 points de pourcentage à sa prévision principale.
« Pour la France, ce serait probablement un peu moins parce que notre dépendance au gaz russe est inférieure à la moyenne (de la zone euro) et notre dépendance aux combustibles fossiles grâce à l’énergie nucléaire n’est pas non plus si élevée », a déclaré M. Villeroy, en faisant référence au scénario sévère de la BCE.
S’exprimant sur la radio France Inter, M. Villeroy a refusé de donner une prévision de la croissance française à la lumière de la crise ukrainienne avant la mise à jour des projections de la Banque de France lundi.
Il a déclaré que le plafonnement des factures d’énergie par le gouvernement français avait freiné l’inflation globale, qui était inférieure de près de 2 points au niveau de la zone euro.