À l’approche du second tour des élections françaises, Emmanuel Macron continue d’embrasser la mondialisation tandis que Marine Le Pen fait le contraire, mettant en danger des milliers d’emplois.
Le langage pour et contre la mondialisation a été l’un des aspects les plus marqués des élections françaises de 2017, notamment lors du dernier tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Il circule encore plus dans la compétition de cette année entre les deux.
« [Le programme de Marine Le Pen] va créer un chômage massif parce qu’il va déclencher la fuite des investisseurs internationaux et il n’a pas de sens budgétaire, il ne fonctionnera pas longtemps », a fustigé Emmanuel Macron dans une interview au Parisien début avril.
De son côté, Mme Le Pen a déclaré au Figaro que voter pour elle ou pour Macron était un choix « entre la nation et la mondialisation ».
Bien que les deux candidats aient recours à une bonne dose d’hyperbole, on peut affirmer qu’Emmanuel Macron et Marine Le Pen auraient des significations très différentes pour l’environnement commercial international de la France.
Cela est important car les entreprises étrangères créent un nombre considérable d’emplois en France. En janvier 2022, par exemple, le gouvernement français a révélé comment 21 nouveaux investissements d’entreprises étrangères, d’une valeur de 4 milliards d’euros, créeraient 10 000 emplois et plus de 16 000 emplois temporaires d’ici la fin de l’année 2022. Nombre d’entre eux seront des postes de haute qualité au sein d’entreprises telles que Procter & Gamble, Mondelez, Braun, Merck, Biogen, Mars et Ecolab, basée dans le Minnesota, dont l’expansion du centre d’excellence de Luce Letartre dans le nord de la France en fait le plus grand centre de R&D en hygiène d’Europe.
La France n’a jamais été aussi attractive pour les entreprises étrangères
Lorsqu’un Emmanuel Macron de 39 ans a pris le pouvoir en 2017 – le plus jeune dirigeant français depuis Napoléon -, il a entrepris de transformer l’environnement commercial vieillot de la France. À cet égard, il a pris des mesures vigoureuses.
Pour commencer, Emmanuel Macron a assoupli le marché du travail notoirement rigide du pays, en facilitant l’embauche et le licenciement – quelque chose qui a contribué à réduire le chômage de 10 % à 7,4 % (le plus bas depuis 2008). Il a également commencé à réduire le taux d’imposition des sociétés, relativement élevé en France, de 33,3 % à 25 %, tout en étendant le crédit d’impôt recherche et en simplifiant les procédures d’installation des entreprises étrangères.