Les mesures comprennent un plafonnement des augmentations de loyer et une extension des subventions aux carburants.
Le Parlement français a approuvé jeudi un train de mesures de lutte contre l’inflation visant à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens et à les aider à faire face à la flambée des prix à la consommation et des coûts énergétiques.
Le paquet a été divisé en deux projets de loi. Le premier, spécifiquement conçu pour lutter contre l’inflation avec une série de mesures d’une valeur de 20 milliards d’euros, a été adopté par les deux chambres du Parlement mercredi. Le second, un projet de loi de dépenses supplémentaires qui affecte 44 milliards d’euros à de nouvelles dépenses en 2022, a été approuvé jeudi après que les législateurs des deux chambres se sont mis d’accord sur une version commune.
« C’est une victoire pour les Français, pour nos concitoyens qui ont du mal à joindre les deux bouts, qui sont inquiets de la hausse des prix », a déclaré Bruno Le Maire, le ministre français de l’Économie, à la radio RTL jeudi. « Grâce à cette enveloppe de pouvoir d’achat, ils vont pouvoir faire face ».
La France, comme le reste de l’Europe, a été touchée par les retombées de la guerre en Ukraine, mais pas aussi sévèrement que certains de ses voisins – dont certains, comme l’Allemagne, sont beaucoup plus dépendants du gaz naturel russe pour faire tourner leur économie.
L’inflation en France a atteint 6,8 % en juillet, soit moins que dans presque tous les autres pays de la zone euro, selon Eurostat. Le pays, dont l’industrie touristique est forte, a également enregistré une croissance de 0,5 % au deuxième trimestre, dépassant ainsi les attentes des analystes.
Les mesures comprennent une prolongation, jusqu’à la fin de l’année, des subventions aux carburants qui réduisent le coût de l’essence ; un plafonnement des augmentations de loyer qui expire en juin prochain ; une augmentation de 4 % des retraites et autres prestations sociales garanties par l’État ; une légère augmentation des salaires des fonctionnaires ; et un assouplissement des règles régissant le montant des primes exonérées d’impôt que les entreprises privées peuvent accorder à certains de leurs employés.