Les relations entre le Mali et Paris se sont détériorées après la prise du pouvoir par une junte lors d’un coup d’État en août 2020, entraînant le retrait des troupes françaises qui s’est achevé lundi. Des mercenaires russes pourraient combler le vide laissé par le départ de la France, sur fond de nouvelles craintes que les djihadistes du Sahel n’étendent leur emprise sur la côte ouest africaine.
Leur campagne a débuté dans le nord du Mali il y a dix ans, a progressé dans le centre du pays, une véritable poudrière, et de là, dans les pays voisins, le Niger et le Burkina Faso. Aujourd’hui, on craint de plus en plus que les impitoyables djihadistes qui font des ravages dans le Sahel ne se dirigent vers la côte ouest-africaine.
Après de multiples incursions, dont des attaques meurtrières dans les régions du nord du Bénin, de la Côte d’Ivoire et du Togo, les gouvernements du Golfe de Guinée revoient leur stratégie.
Selon les analystes, leurs principales préoccupations sont les suivantes : comment éviter de reproduire les erreurs de leurs voisins du Sahel et comment obtenir au mieux le soutien de l’étranger.
Alors que la France met fin à sa mission de près de dix ans contre les djihadistes dans le pays, des mercenaires russes semblent combler le vide. Les combattants du Groupe Wagner, une société militaire privée liée au Kremlin, soutiennent l’armée malienne dans sa lutte contre les insurgés islamistes depuis la fin de l’année dernière.