Les sociétés comptant moins de 10 salariés représentent 33% des postes occupés, mais 40% de ceux vacants.
Les pénuries de recrutement ne sont pas identiques selon les entreprises. Une note de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) publiée hier informe que les TPE (entreprises de moins de 10 salariés) concentrent un taux de postes vacants « trois fois supérieur » aux plus grandes entreprises – 6,3% vs 2,3% l’année dernière.
La France comptabilise 615 000 postes vacants, c’est-à-dire des postes inoccupés, des postes bientôt libres, ou récemment créés. Parmi eux, 247 000 concernent des entreprises de 1 à 9 salariés, soit 40% de l’ensemble, alors même que ces TPE ne représentent qu’un tiers des emplois de l’Hexagone. Ce déséquilibre est encore plus important dans des secteurs comme l’hébergement-restauration, la construction et les activités immobilières. Au sein de ces secteur, TPE rassemblent 66% des vacances, alors qu’elles ne pèsent que 33% de la main-d’œuvre employée.
Chômage important
Les difficultés à dénicher des candidats à embaucher ont augmenté depuis la crise covid. Leur nombre est passé de 400 000 à 700 000 entre 2020 et 2022. Cela s’est quelque peu résorbé depuis deux ans. Ces chiffres peuvent interroger dans la mesure où le taux de chômage reste élevé en France (7,5% au premier trimestre 2024).
Face à ce décalage, le gouvernement mise sur une nouvelle réforme pour renforcer les règles entourant l’assurance-chômage. D’après le Premier ministre Gabriel Attal, cette nouvelle réforme qui sera présentée d’ici quelques jours a pour objectif de faire « que le travail paie toujours mieux que l’inactivité ».