Le jeûne intermittent, ou fasting, s’est imposé ces dernières années comme une méthode populaire pour améliorer son bien-être. Alternant des périodes de jeûne de 12 à 16 heures et des moments d’alimentation normale, il repose sur une idée simple : offrir au corps une pause, notamment au niveau digestif.
La méthode la plus courante consiste à sauter le petit-déjeuner, en commençant à manger à midi et en terminant la journée avec un dîner tôt, avant une période de jeûne jusqu’au lendemain. Pendant ce temps, seules les boissons non caloriques, comme l’eau, le thé ou le café non sucré, sont autorisées.
Pratiquer le jeûne intermittent peut offrir de nombreux avantages. En mettant les organes digestifs au repos, il réduit le travail du pancréas, limitant ainsi la production d’insuline et favorisant le déstockage des graisses. Ce mécanisme aide à mieux appréhender une éventuelle perte de poids tout en favorisant un meilleur contrôle de l’appétit.
Avec le temps, de nombreux adeptes rapportent une réduction des fringales et des coups de fatigue en journée. Le jeûne stimule également le processus d’autophagie, une sorte de recyclage cellulaire qui permet de renouveler les cellules de l’organisme, contribuant ainsi à diminuer les risques de maladies métaboliques, comme le diabète de type 2, ou neurodégénératives, comme Alzheimer. Par ailleurs, il peut renforcer le système immunitaire et augmenter la production d’hormones de croissance, ce qui améliore à la fois les performances physiques et intellectuelles.
Cependant, cette pratique n’est pas exempte de risques. Si elle est mal encadrée, le jeûne intermittent peut entraîner des troubles digestifs, des maux de tête ou encore des carences nutritionnelles. Certaines personnes peuvent ressentir des étourdissements ou une fatigue importante, notamment au début. Plus préoccupant encore, dans de rares cas, des troubles graves du rythme cardiaque ont été rapportés.
Ce mode d’alimentation est également déconseillé à certains profils, comme les femmes enceintes, qui nécessitent des apports alimentaires réguliers, ou les personnes atteintes de certaines pathologies. Par exemple, une augmentation de l’acidité gastrique liée au jeûne peut aggraver des ulcères existants.
Pour les sportifs, le jeûne doit être adapté en fonction de leurs besoins. Les entraînements à jeun peuvent convenir à des activités d’endurance, mais ne sont pas idéaux pour ceux qui recherchent une performance optimale ou un gain musculaire. Les apports en nutriments, notamment en protéines, doivent être rigoureusement planifiés autour des séances d’activité physique.