Le président du Medef, Patrick Martin, a vivement critiqué le projet de budget 2025, qualifiant celui-ci de « mauvais » pour les entreprises et l’emploi en France. Alors que le budget devrait être adopté dans les prochains jours, après que les socialistes ont écarté l’option d’une censure du gouvernement, le patronat exprime son mécontentement face à des mesures qu’il juge néfastes pour l’économie.
Un budget jugé défavorable aux entreprises
Patrick Martin, intervenant sur France 2 ce mardi matin, a souligné que le budget 2025, bien qu’adopté dans un contexte politique instable et dans l’urgence, n’en reste pas moins préjudiciable pour les entreprises. « 13 milliards d’euros de charges en plus pour les entreprises françaises, qui sont déjà les plus chargées au monde, ça ne va pas encourager l’investissement ni l’emploi », a-t-il déclaré. Selon lui, cette hausse des charges pèsera lourdement sur la compétitivité des entreprises, déjà confrontées à un environnement économique difficile.
Le président du Medef a également regretté que les entreprises soient une nouvelle fois utilisées comme « variable d’ajustement » dans un contexte où « la dépense publique continue d’augmenter ». Pour lui, ce budget ne répond pas aux attentes des acteurs économiques et risque de freiner la croissance et la création d’emplois.
Inquiétudes pour l’avenir
Si Patrick Martin a reconnu que le terme de « colère » serait excessif pour décrire la réaction du patronat, il a en revanche évoqué une « déception » et une « interrogation sur ce qui se passera après ». Il a appelé le gouvernement à prendre rapidement des mesures plus favorables à l’économie, notamment en simplifiant les normes et en réduisant le coût du travail. « Il va falloir nous administrer des preuves très rapidement », a-t-il insisté.
Le président du Medef s’est dit prêt à collaborer de manière constructive avec les pouvoirs publics, mais il a exprimé ses craintes quant à l’avenir. « En l’état, on s’inquiète que 2026 soit pire encore », a-t-il averti, appelant à une réorientation des politiques économiques pour éviter une aggravation de la situation.
Un appel à l’action
Face à ces critiques, les membres du gouvernement ont promis des mesures pour simplifier les démarches administratives et alléger les coûts pour les entreprises. Cependant, pour Patrick Martin, ces annonces devront se concrétiser rapidement pour rétablir la confiance des acteurs économiques. « Ce qui nous intéresse, c’est de se projeter dans l’avenir », a-t-il conclu, en appelant à des décisions plus ambitieuses pour relancer l’investissement et l’emploi.